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Présentation

Depuis March Bloch et Georges Duby, l’histoire des sociétés rurales médiévales a constitué un des supports majeurs de la recherche sur cette période. Pourtant le biais de la documentation induit très souvent une déformation de la perception de cette période : le regard est porté à travers le prisme des classes dominantes que sont la noblesse et l’Eglise. De fait, le monde paysan qui constitue pourtant plus de 90 % de la population n’a laissé comparativement que très peu de traces écrites directes. Ainsi il est souvent difficile de tenter d’écrire une histoire des sociétés paysannes du Moyen-Age qui ne soit pas seulement l’histoire d’un monde anonyme toujours situé par rapport à un maître quel que fût ce dernier, seigneur laïc, Eglise ou état royal en formation. Pour tenter une autre approche de ces sociétés, le périmètre géographique d’étude a été ramené à quelques milliers d’hectares. Cette zone est abondamment documentée (Hautfeuille F., Structures de l’habitat rural et territoires paroissaux en bas-Quercy et haut-Toulousain du VIIème au XIXème siècle, Thèse de doctorat nouveau régime, Université Toulouse II Le Mirail, 1998). Cette documentation met en évidence les phénomènes relationels entre les différentes strates de la société rurale médiévale. Ces informations portent sur quatre siècles, du XIIIème au XVIIème, et sont souvent données sous forme d’actes notariés correspondant majoritairement à des contrats agraires et plus marginalement à des testaments, des contrats de mariage, etc. Ces données relationnelles permettent de reconstituer des réseaux de sociabilités, les individus impliqués étant notamment des paysans tenanciers on peut établir un ou des réseaux sociaux paysans au Moyen-Age. L’étude de ces réseaux permettent de comprendre la structuration de la sociabilité paysanne (comment se nouent les alliances ? comment est l’évolution d’un groupe familial dans son assise foncière ? Quelles sont les communautés qui émergent ? etc).

Trois disciplines interagissent dans l’étude de ces réseaux sociaux : l’histoire et l’archéologie, les mathématiques et l’informatique. Les problématiques posées pour les mathématiciens concernent l’étude et la comparaison de grands réseaux. Ces réseaux sont modélisés sous forme de graphes dont les structures sont révélées en confrontant les approches : statistiques (analyse des données, cartes de Kohonen) ou algébriques (étudier les éléments spectraux de matrices associées au graphe). Des détails peuvent être trouvés dans les papiers disponibles dans la rubrique "Publications".

L’objectif de ce site est de mettre à disposition de la communauté scientifique à la fois les données brutes (photos d’archives) et les mêmes données structurées dans une base de données (voir la rubrique "Accès à la base").

Quatre laboratoires interagissent dans ce projet :

Le laboratoire FRAMESPA (France Méridionale Espagne), localisé à l’Université Toulouse le Mirail avec :

  • Jean-Loup Abbé, Professeur d’histoire médiévale
  • Florent Hautefeuille, Maître de Conférences en Archéologie

    L’IMT (Institut de Mathématiques de Toulouse), antenne de Toulouse le Mirail, avec :
  • Romain Boulet, Doctorant en Mathématiques
  • Louis Ferre, Professeur de Mathématiques Appliquées (Statistique)
  • Bertrand Jouve, Maître de Conférences en Mathématiques Appliquées
  • Nathalie Villa, Maître de Conférences en Mathématiques Appliquées

    L’IRIT (Institut de Recherche en Informatique de Toulouse), antenne de Toulouse le Mirail, avec :
  • Taoufik Dkaki, Maître de Conférences en Informatique
  • Dinh Truong, Doctorant en Informatique

    Le LINA, Laboratoire d’Informatique de Nantes, avec :
  • Pascale Kuntz, Professeur en Informatique
  • Bleuenn Le Goffic, Ingénieur en informatique
  • Fabien Picarougne, Maître de Conférences en Informatique